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N° PA00095650 - Viaduc du Viaur (également sur commune de Tauriac-de-Naucelle, dans l'Aveyron)

Mis à jour le 16-05-2023
Ecole
 
81190 Tanus
Coordonnées GPS :
Fiche officielle
Source :
recensement immeubles MH ; label XXe
Propriétaire :
Propriété de l'état
Auteur :
Bodin (ingénieur)
Siècle :
4e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle
Date :
2021/12/28 : classé MH
Affectation :
Affecté au ministère chargé de l'équipement et du logement
Contact :
mediatheque.patrimoine@culture.gouv.fr

Détails :

Viaduc du Viaur (cad. E 2, 7, 9) : inscription par arrêté du 28 décembre 1984

Historique :

"Depuis la seconde moitié du XIXe siècle, les relations commerciales entre l'Aveyron et le Tarn, et notamment entre le Rouergue et la région albigeoise, rendaient nécessaire le désenclavement du Ségala. La volonté politique des élus tarnais et aveyronnais permit la concrétisation de la liaison ferroviaire entre Carmaux et Rodez, déclarée d'utilité publique le 27 décembre 1879. Le tracé définitif, adopté en 1881, se heurtait au problème du franchissement de la vallée du Viaur à une hauteur suffisante. La construction d'un viaduc fut mise au concours en 1887. La solution la plus intéressante - et la plus économique - fut celle de la Société de Construction des Batignolles, imaginée par son chef des études l'ingénieur Paul Bodin : un pont conçu selon le principe des arcs équilibrés, qui franchissait 250 mètres d'une seule portée. Le projet fut retenu le 30 août 1889 ; les travaux débutèrent en novembre 1896. Les éléments de charpente furent dans un premier temps assemblés à plat sur épure, sur le plateau de la Coudénié. Le montage, dirigé par Jean Compagnon, s'est effectué en deux étapes : les travaux débutèrent côté Carmaux par le montage de la demi-arche de rive et de la poutre horizontale la reliant à l'arrière-culée au moyen d'un échafaudage fixe qui fut ensuite démonté et réinstallé sur la rive nord pour édifier le second encorbellement. La hauteur du ravin ne permettant pas de construire un échafaudage, les deux demi-arches de la travée centrale furent ensuite montées en porte-à-faux au moyen d'un dispositif appelé la « baleine ». La jonction des deux parties du viaduc s'effectua le 4 juillet 1902, avec une grande exactitude : la différence entre la hauteur prévue à la clef et la hauteur réelle fut inférieure à 2 millimètres. Mis en service le 18 décembre 1902, le viaduc présentait à son achèvement le plus long arc métallique construit ; il demeure le seul ouvrage d'art français réalisé selon la technique du cantilever."