N° PA81000060 - Château de la Sagne
Mis à jour le 31-05-2023
Adresse :
7 boulevard De-Lattre-de-Tassigny
Fiche officielle
Propriétaire :
propriété privée
Siècle :
18e siècle
Date :
2022/06/08 : inscrit MH
Contact :
mediatheque.patrimoine@culture.gouv.fr
Historique :
Le 9 novembre 1729, Pierre Bosviel de Lagoutine acquit du baron François d'Hautpoul la « metterie de la Saigne », à l'ouest de la ville. La Sagne était alors un édifice modeste et en très mauvais état. En 1794, Pierre Olombel, associé à son père à la tête d'une importante entreprise de commerce textile, acheta la propriété. Cette acquisition couronnait la réussite économique et sociale de ce marchand-fabricant de premier plan. D'après Gaston Tournier, « l'habitation a subi depuis 1794 des embellissements mais elle n'a pas été modifiée dans ses dispositions intérieures » : La Sagne adoptait donc déjà sa forme actuelle, et le remplacement de la maison à étage en pan-de-bois par le grand corps de bâtiment que l'on connaît aujourd'hui s'est opéré au cours du XVIIIe siècle, après 1733 et avant 1794. Il figure sur le cadastre du début des années 1830, et un tableau du début du XIXe siècle (connu par une reproduction) représentant la ville de Mazamet montre le pignon ouest du château avec la travée d'ouvertures éclairant le couloir longitudinal. La Sagne passe ensuite aux mains de Pierre-Charles Olombel (1781-1852), de Philippe Olombel (¹1874) puis de son fils, également prénommé Philippe. Les importantes transformations (reprise des façades et de leur décor, réaménagement des intérieurs) apportées dans la seconde moitié du XIXe siècle - probablement vers 1870 - doivent pouvoir être attribuées aux deux derniers Olombel. Des éléments de décor similaires à ceux de la villa d'Eugène Cormoul-Houlès, édifiée dans les années 1875-76, permettent d'envisager que l'architecte montpelliérain Louis-Alphonse Corvetto soit l'auteur de cette rénovation. Les Olombel ont profité de la constitution du nouveau quartier pour réorganiser l'environnement du château : ils font aménager un parc d'environ deux hectares qui isole le château de la ville et le met en valeur, et implantent à l'est les bureaux de l'entreprise. Au tout début du XXe siècle, Philippe Olombel, sans enfant, morcelle le parc et vend les terrains au nord et à l'ouest du château à des industriels délaineurs qui vont y élever leurs villas (un plan dressé lors du lotissement de ces terrains permet de connaître l'emplacement des dépendances du domaine qui comprenait, outre le château et ses deux annexes, les bureaux, la conciergerie, les écuries et la buanderie)