N° PA81000061 - Groupe scolaire Villegoudou
Mis à jour le 16-05-2023
Adresse :
30 boulevard Docteurs Aribat
Fiche officielle
Propriétaire :
propriété de la commune
Siècle :
2e quart 20e siècle
Date :
2022/10/04 : inscrit MH
Contact :
mediatheque.patrimoine@culture.gouv.fr
Historique :
"L'édification du groupe scolaire Villegoudou de Castres s'inscrit dans un contexte national de construction d'édifices scolaires modernes, lumineux et spacieux. Dans les années 1920, la municipalité socialiste d'Henri Sizaire confie à l'architecte de la ville, Georges Benne, la construction d'un groupe scolaire comprenant une école de filles et une école maternelle « au centre des quartiers industriels de la rive gauche de l'Agout ». Il doit remplacer deux écoles insalubres situées boulevard Carnot. Le nouveau groupe scolaire est projeté de l'autre côté du boulevard, sur un ensemble de parcelles de 3739m2. Le projet, daté du 25 juin 1929, prévoit la réalisation d'une école maternelle avec garderie pour 300 enfants, d'une école de filles de 320 élèves et de huit logements de directrices et d'institutrices. Le chantier démarre fin 1932 ; l'entreprise générale de constructions et de travaux publics Ferdinand Cerutti de Montauban réalise le gros œuvre entre février 1933 et l'été 1934, et l'ingénieur D. Papadat, de l'agence toulousaine du bureau Hennebique de Paris, mène les études pour les linteaux, planchers et escaliers en béton armé. Les sculptures des façades et décors intérieurs en staff sont réalisés par Jean Labor, décorateur à Mazamet, les lanternes et grilles d'entrée en fer forgé sont l'œuvre d'Aimé Pezet, ferronnier à Castres, les charpentes métalliques des Ateliers du Tarn à Lavaur, et la toiture est couverte en ardoises de Dourgne. L'inauguration de l'école a lieu le dimanche 28 avril 1935. Entre le projet daté du 25 juin 1929 et l'état définitif, figuré sur deux aquarelles datées du 8 mai 1932, sa composition évolue vers davantage de symétrie et de monumentalité et semble trahir l'influence des réalisations abondamment publiées de Louis Bonnier. L'architecte choisit la brique de parement de la marque Dizy, provenant du nord de la France (Marne)."